Première en Suisse romande

En octobre 2021, Ars Vocalis a relevé un défi ambitieux, avec le chœur d’enfants de la Maîtrise du Conservatoire populaire de musique, danse et théâtre, l’Ensemble Vocal de Jeunes Auralis et le Sinfonietta de Lausanne : 150 chanteurs et musiciens étaient réunis sous la baguette de Roberto Rega, pour faire découvrir au public de Suisse romande The Peacemakers de Karl Jenkins, à la Cathédrale de Lausanne et au Victoria Hall à Genève.

PhotosLivret des concerts

Une œuvre du 21e siècle exaltant la paix…

Composé en 2011, The Peacemakers est dédié à la mémoire de tous ceux qui ont perdu la vie lors de conflits armés, en particulier les civils innocents. Il s’agit de la seconde œuvre chorale de Karl Jenkins inspirée par le thème de la paix dans le monde. La première, The Armed Man – A Mass for Peace, avait été composée pour le millénaire, avec l’espoir que le 21e siècle serait un siècle de paix.

Constatant une dizaine d’années plus tard que rien n’avait beaucoup changé, il décida de se lancer dans la composition d’une nouvelle œuvre consacrée aux « Artisans de la paix ». Un vers de Rumi, poète mystique persan du 13e siècle, reflète bien l’esprit de l’œuvre : Toutes les religions, toutes chantant un seul chant : la Paix soit avec vous.

The Peacemakers est construit en 17 mouvements, à partir de textes de Gandhi, Nelson Mandela, Martin Luther King et d’autres figures iconiques qui ont façonné l’histoire, tels que le Dalaï Lama, Mère Teresa, Anne Frank et Albert Schweitzer. Karl Jenkins s’est aussi inspiré de textes bibliques, judaïques et coraniques, ainsi que de poètes anglais. Quelques paroles ont même été écrites tout spécialement pour cette œuvre, notamment par Terry Waite.

… au travers de sonorités ethniques

Karl Jenkins est l’un des compositeurs les plus populaires au monde aujourd’hui. Le style musical de The Peacemakers est actuel, à la fois classique et fortement imprégné de rythmes et sonorités ethniques.

L’orchestration est riche, avec 43 musiciens jouant des instruments classiques, mais aussi de nombreux instruments inhabituels tels que guitare, orgue ou clavier électrique, uilleann pipes (cornemuse irlandaise), tin whistle, ainsi que des flûtes et des percussions ethniques. On entend ainsi les harmonies de la musique celtique dans Healing Light : a Celtic prayer, la pièce la plus connue de l’œuvre, et les sons du blues du Sud profond des Etats-Unis dans He had a dream, l’hommage de Jenkins à Martin Luther King. Le compositeur a aussi créé des effets particuliers en mêlant des genres, comme le chant monastique et la musique ethnique dans Inner Peace.

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